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Roumics 2017 : Vivre des communs, avec Michel Bauwens (Roubaix – 17&18 nov.)

En partenariat avec le collectif Catalyst et la Condition Publique, l’association ANIS organise en Novembre 2017 un nouvel événement ROUMICS, « Les Rencontres OUvertes du Multimédia et de l’Internet Citoyen et Solidaire » devenues incontournables au fil des ans en région Hauts de France pour tous les acteurs intéressés par le numérique et ses usages.

Cette 13ème édition des ROUMICS portera sur le thème « Vivre des Communs » et aura lieu les 17 et 18 Novembre 2017 à la Condition Publique (Roubaix – 59).

Cette année, autour du thème « Vivre des Communs », les ROUMICS laisseront une large place à des communautés locales liées au numérique et à l’innovation : Tiers Lieux, monnaies libres, médiation numérique, économie contributive, innovation publique … et bien sûr les fameux Communs !

Michel Bauwens participe à l’événement. Retrouvez-le le 17/11 à 9h15 pour une conférence « Vivre des communs, comment ? » et à 14h pour une présentation « Gand : ville des communs de l’avenir »

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L’Entraide – L’autre loi de la jungle

Gauthier Chapelle
Pablo Servigne

Editions Les liens qui libèrent. Octobre 2017

Dans cette arène impitoyable qu’est la vie, nous sommes tous soumis à la « loi du plus fort », la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète.

Aujourd’hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d’organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme « altruisme », « coopération », « solidarité » ou « bonté ». Notre époque redécouvre avec émerveillement que dans cette fameuse jungle il flotte aussi un entêtant parfum d’entraide…

Un examen attentif de l’éventail du vivant révèle que, de tout temps, les humains, les animaux, les plantes, les champignons et les micro-organismes – et même les économistes ! – ont pratiqué l’entraide. Qui plus est, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s’entraident le plus.

Pourquoi avons-nous du mal à y croire ? Qu’en est-il de notre ten­dance spontanée à l’entraide ? Comment cela se passe-t-il chez les autres espèces ? Par quels mécanismes les personnes d’un groupe peuvent-elles se mettre à collaborer ? Est-il possible de coopérer à l’échelle internatio­nale pour ralentir le réchauffement climatique ?

À travers un état des lieux transdisciplinaire, de l’éthologie à l’anthro­pologie en passant par l’économie, la psychologie et les neurosciences, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle nous proposent d’explorer un im­mense continent oublié, à la découverte des mécanismes de cette « autre loi de la jungle ».

Shifting Economy : une boîte à outils pratique pour entrer dans les prochaines économies

Un document en anglais réalisé par Emmanuel Mossay et Michel de Kemmeter qui propose d’explorer :

  • Les 10 espaces économiques en croissance
  • 20 schémas pratiques pour visualiser le chemin de la transition
  • Les 14 étapes de la transition économique
  • 20 clefs pour réussir les processus d’inclusion
  • La description de 48 futurs métiers

Traduction de la préface :

L’Homo sapiens est en train d’évoluer vers la post-économie. La nouvelle économie doit gérer la rareté et la richesse, un double problème qui n’est pas intégré dans les principales théories économiques classiques. Il y aura
un choc important entre l’opulence, décrit par l’économiste John Kenneth Galbraith dans The Affluent Society, et la rareté sur la planète Terre. La seule planète que nous ayons. Il n’ y a pas de planète B.
L’Occident s’est fortement développé surtout au début de l’industrialisation, grâce au dualisme, un vieux paradigme provenant de Platon. Cette logique de contradictions, a été très utile parce qu’elle a forcé les Occidentaux de faire des choix entre « l’un ou l’autre », entre les solutions de rechange, entre le bien et le mal afin de le progrès et d’agir. La machine à vapeur en est un bon exemple, inventée trois siècles plus tôt en Chine comme divertissement, mais installée seulement au XVIIIe siècle au cœur de l’industrie dans le domaine de l’énergie par l’Europe et les Occidentaux. Le dualisme platonique est au cœur de la créativité mais a été et est toujours à l’origine de de nombreux conflits et même des guerres qui ont fait du XXe siècle le plus sanglant de l’histoire humaine.

La sagesse asiatique nous enseigne cependant un autre paradigme de base différent : le principe du Yin et du Yang, la complémentarité des oppositions doubles qui se fondent en une synthèse. De plus, dans l’écriture chinoise, il y a est un idéogramme unique pour les mots « crise » et « opportunité ».

Ce concept s’harmonise parfaitement avec la découverte de la physique quantique selon laquelle la lumière est à la fois une onde et un faisceau de particules, les photons. Niels Bohr, l’un des pères fondateurs de la physique quantique, a résumé cette intuition par l’expression latine « Contraria complementa sunt », qui remplace l’ancienne logique de l' »un ou l’autre » par le principe révolutionnaire « et / ou », qui ouvre la voie à des solutions coopératives.

Cette prise de conscience s’accentue progressivement dans la pensée occidentale et aura des conséquences de grande portée. Il nous conduira à une nouvelle approche holistique, explorant les énergies cachées de la diversité, des divergences, des oppositions et promouvant la synthèse et toutes sortes de compromis créatifs, dans un monde d’interdépendance, où les gouvernements nationaux sont trop petits pour les grands problèmes et trop grands pour les petits. La praxis économique a déjà adopté ce que l’on appelle la « Coopétition », quand la concurrence et la coopération ne sont plus exclusifs selon les principes darwiniens mais complémentaires, voire inclusifs selon les règles de la mécanique quantique.

La montée en puissance de cette approche inclusive et globale est un défi pour les dirigeants politiques et économiques qui font face aux défis locaux du populisme émergeant des craintes et de l’incompréhension de ce qui se passe dans le monde global d’aujourd’hui et le village mondial de demain. La définition nationaliste du terme « peuple » est devenue obsolète. Dans la plupart des pays, les « personnes » sont devenues une « population » à caractère multiculturel. Le nationalisme et le populisme sont parfaitement compréhensibles, mais ils sont devenus contre-productifs parce que plus orientés vers l’avenir. Le protectionnisme est la traduction économique et culturelle du nationalisme. Un certain protectionnisme existait déjà avant l’économie et la politique, même avant les êtres humains : les premières membranes protégeant les cellules vivantes, stressées dans notre corps. Ce vitalisme égoïste est toujours attirant mais suicidaire dans un monde changé dès que les nationalistes égoïstes proposent de construire des murs au lieu de ponts.

En ces temps de complexité croissante, la démocratie est prise entre toile et araignée. Certains citoyens disent
« Nous avons un vote, mais nous n’avons pas de voix ». C’est un sérieux avertissement adressé aux politiciens. Les problèmes sociétaux sont extrêmement complexes et le processus de prise de décision est très opaque. Les gouvernements, les autorités décident, « ils » règnent, légifèrent, imposent…

Il y a une « théification » de la politique qui va très loin, ce qui rend la gouvernance impersonnelle, abstraite et
ressemblant à une peinture non figurative. Nous devons réinventer la démocratie en introduisant des éléments de
la prise de décision participative, en informant et expliquant et en remplaçant les démagogues par des pédagogues.

Le plus important est de modifier les systèmes de vote démocratique. Un modèle pourrait être la promotion de
le « vote par points », un système électoral par lequel chaque électeur obtiendrait un nombre de voix pluriel, par exemple dix voix, qu’il pourrait librement exprimer et répartir sur différents partis et candidats selon des critères suivants l’intensité de ses préférences. Cela permettrait d’affiner les choix des électeurs. De même, au niveau micro-économique des entreprises et des sociétés, la coopération démocratique entre toutes les parties prenantes, transcendant leurs intérêts exclusifs, est en jeu dans l’ère post-économique. Encore plus herculéen est le gouvernement.

A une échelle beaucoup plus large, les institutions européennes souffrent également de plusieurs problèmes fonctionnels et ont à faire face à de grands défis. Une Communauté fiscale européenne devrait être créée conformément au principe « pas de représentation sans taxation ».
Aujourd’hui, le Parlement européen n’ a pas de pouvoir d’imposition, il lui est donc difficile de mettre en œuvre de nouvelles stratégies et de nouvelles lois. Nous devons également simplifier et clarifier les systèmes fiscaux. Dépenses budgétaires en matière de défense, de sécurité, d’énergie, de politique de développement, intégration des immigrés, recherche, communication numérique… doivent être euro-européens. Pour une Europe forte, un
budget public est nécessaire. Le budget des institutions de l’UE s’élève à 1% contre 27% aux Etats-Unis pour le budget des dépenses fédérales.

La zone euro, pour faire face aux distorsions de concurrence entre les Etats membres, doit imposer
des mesures sévères d’austérité impliquant la réduction des dépenses publiques, des salaires, de toutes sortes d’allocations.
La gestion des taux de change par pays n’est plus possible au sein d’une zone de monnaie unique.
Les mesures d’austérité considérées comme une « dévaluation interne » font que l’Union européenne est
impopulaire et peut mener à la déflation économique. Seule une politique budgétaire efficace menée par l’UE pourrait stabiliser la zone euro.
L’Europe doit s’unir face aux révolutions scientifiques et technologiques en cours.
L’histoire de l’humanité a en effet été guidée par les découvertes et les innovations scientifiques, à commencer par la découverte du feu, il y a 300 000 ans.
Aujourd’hui, les inventions scientifiques sont écrasantes dans tous les domaines. L’acronyme B. I. N. C. C. est utile pour résumer les révolutions scientifiques en cours :

  • Biogénétique, fabuleux progrès de la médecine, durée de vie moyenne de 100, 150, 200 ans ??
  • Technologies de l’information (applications informatiques, IA, réalité virtuelle et robots physiques, impression 3D). Emergence du « robot sapiens ».
  • Nanotechnologie. Demain, nous pourrons parler à chaque citoyen de la terre dans notre langue,
    et comprendre toutes les langues du monde grâce aux nano-ordinateurs (sans fil ou implantés dans notre propre corps)
  • Sciences cognitives, recherche et manipulation du cerveau humain.

Les conséquences socio-économiques du tsunami des innovations scientifiques et technologiques seront écrasantes et dramatiques pour la communauté mondiale et les membres de l’humanité.
La numérisation et la robotisation réduiront considérablement le temps de travail, les salariés seront remplacés par des salariés indépendants, l’existence des marchés mondiaux ira de pair avec le travail à domicile, les multinationales seront en concurrence mais aussi coopéreront dans de nombreux domaines, la propriété intellectuelle ne sera plus protégée, l’interconnectivité éliminera tout type d’intermédiaires sur les marchés, le commerce électronique prendra le relais du shopping. AIRBNB, Uberisation, économie circulaire, mise en commun, fabrication personnelle, cours en ligne ouverts, les universités du monde entier se répandront, les paiements en espèces disparaîtront. Le développement de l’énergie solaire et de la fusion nucléaire va bouleverser l’équilibre économique et politique mondial. La richesse se transformera en bien-être et la recherche du bonheur deviendra un objectif sociétal.

Une ère post-économique apparaîtra, mais il faudra néanmoins faire face à beaucoup d’ombres de progrès: démographie, vieillissement, climat, alimentation… la rareté, la RAM (résistance antimicrobienne), les armes de destruction massive, la difficulté de transformer le multiculturalisme en interculturalité….

Il va sans dire que le tsunami actuel d’innovations scientifiques et technologiques révolutionnera la communauté mondiale pour le meilleur et pour le pire. Par conséquent, la question ultime sera et est déjà la question de l’éthique. Comment transformer tous ces changements en progrès humain ? Comment gérer l’éthique en politique, en économie, dans les affaires? Et quelle est la « bonne éthique »? Qui peut décider de ces valeurs ? Quelles sont les règles applicables à tous ? On s’en tient au plus petit dénominateur commun ?

Bouddha, Jésus-Christ, Kant et d’autres dirigeants moraux ont dit : »Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse ». Mais cette règle est-elle suffisante pour améliorer la vie humaine sur terre ?

La ligne directrice de SHIFTING ECONOMY est la quête du but dans l’économie, la quête de l’éthique dans les affaires – avec des outils utilisables sur le terrain. C’est aussi une invitation à tous les décideurs à imaginer
et réaliser de nouveaux rêves pour relier les êtres humains, et transformer le chagrin du village planétaire en bonheur humain.

Mark Eyskens
Professeur émérite d’économie et ancien Premier ministre de Belgique

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Photo : Andres Musta (CC BY-NC-ND 2.0)

Journée de résistance face aux grands projets imposés (Ixelles, Belgique, 14 octobre 2017)

Vous êtes impliqué-e-s dans la défense de terres agricoles, de territoires et/ou d’espaces de vie naturels ? Vous désirez en savoir plus sur ces luttes ? Kairos et le MPOC, avec le soutien d’Acteurs des temps présents et du RéSAP, vous invitent le 14 octobre à une journée consacrée aux luttes contre les Grands Projets Nuisibles et Imposés.

Ces dernières années, nous assistons à une accélération de l’accaparement des terres à des fins privées. Les petites exploitations agricoles et les espaces naturels sont le reflet de cette logique qui multiplie les zones artificialisées (routes, zonings industriels et commerciaux, lotissements, loisirs de masse, sites administratifs, etc…) et privatise les communs.

Les pouvoirs publics réagissent très peu à cette perte du patrimoine, voire y participent (vente de forêts domaniales, construction de zonings et de maxi-prison sur des terres arables, etc…). Ce sont donc des collectifs
d’habitants citoyens qui, en Wallonie comme à Bruxelles, s’organisent pour préserver leurs milieux de vie face à des projets obéissants à une logique productiviste et consumériste.

Une journée entière de rencontre entre celles et ceux qui, en Belgique, se mobilisent pour préserver nos forêts et paysages, nos villages et quartiers.

Débats, table ronde, «One mess show», bar, Qizinne mobile…

Nous questionnerons aussi le rôle que les médias libres peuvent apporter à ces collectifs dans la circulation des
informations relatives à ces projets.

à IXELLES le 14 octobre 2017

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Université du Bien Commun (Paris – à partir du 14 octobre 2017)

Le 14 octobre 2017 commencera un cycle de sept rencontres citoyennes sur les multiples aspects et problématiques des biens communs, intitulé « Biens communs, histoire, actualité et perspectives », préparatoires à la création officielle en 2018 de l’Université du Bien Commun à Paris.

 

Bien commun, biens communs, communs, sont des notions et des pratiques en développement dans de nombreux domaines et disciplines et à travers des actions citoyennes dans le monde entier. Elles s’amplifient sous la pression de la crise écologique et sociale, de la transformation numérique et de l’épuisement de nos modèles économiques.

La connaissance, comme toute autre forme et expression de la vie, a été réduite à une marchandise. On peut breveter à titre privé et lucratif le vivant (gènes humains compris), ainsi que les algorithmes. L’éducation est devenue un service marchand «libéralisé ». Les
universités ont été transformées, de facto, en grandes écoles de business et de gestion des ressources (hôpitaux universitaires compris).

Et que dire de la marchandisation de l’eau, des semences, de l’énergie solaire, du logement, des transports collectifs, de la santé, de la sécurité sociale ? Il n’y a plus une caisse d’épargne ou une banque mutuelle ou populaire qui soit publique. La privatisation a effacé l’univers des services communs jadis publics. La « res publica » a été jetée aux orties.

La puissance mondiale des grands groupes marchands, financiers et technocrates privés a laminé, avec le soutien des pouvoirs publics eux-mêmes, le rôle des institutions politiques.
La domination, la violence, la « militarisation du monde » deviennent de plus en plus la norme.

== Une mobilisation qui s’intensifie ==
Parallèlement, la mobilisation autour des biens mis en commun s’intensifie, qu’ils soient matériels ou immatériels : des pratiques propres s’installent. Un changement social peut en découler, orienté vers le partage et le collectif dans tous les domaines. L’humanité n’est pas l’ensemble des êtres humains mais les êtres humains qui vivent ensemble : c’est pourquoi la question des Biens communs invite à une réflexion qui permet de repenser la société, le rôle de l’Etat, de la démocratie, etc. Bref, la politique.
Les biens communs sont des réalités en devenir et dont il faut assumer la grande diversité.

C’est pourquoi l’Université du bien commun à Paris entend promouvoir leur connaissance etcelle des forces en présence dans tous les champs où elles opèrent (droit, économie, anthropologie, philosophie, histoire, sciences, technologies, agriculture, numérique…).
Autant agora que lieu de recherche et de diffusion, de formation, d’éducation populaire, l’Université sera ouverte à tous les publics. Basée sur la gratuité, sans chaire ni cursus, elle reposera sur un fonctionnement coopératif et rotatif, avec des modes d’intervention variés : conférences, ateliers, projections, interventions scéniques et plastiques.

Cette démarche, au carrefour d’initiatives déjà foisonnantes, entend contribuer à sa manière à la valorisation des actions et des réflexions des différents acteurs mobilisés sur ces questions, et susciter la convergence de talents, d’engagements et d’initiatives en faveur d’une meilleure connaissance et de la défense des biens communs.

== Les membres fondateurs et coopérateurs de l’Université ==

L’Université et le cycle de conférences sont coordonnés à l’initiative de Cristina Bertelli et Yovan Gilles (revue et collectif Les Périphériques vous parlent), Frédéric de Beauvoir (Etablissement culturel et solidaire Le 100 ECS) et Riccardo Petrella, économiste, promoteur de l’UBC à Anvers (B) et à Sezano (Vérone, I), en collaboration avec Anne Douvin (architecte/urbaniste) ; Anthony Laurent et Edouard V.Piely (Sciences critiques) ; Bruno Lamour et Annie Flexer (collectif Roosevelt Paris) ; Claire Dehove (WOS/agence des
Hypothèses) ; Corinne Ducrey, Malika Person et Jean-Pascal Derumier (Chemin faisant / pouvoir citoyen en marche) ; Elizabeth Auclair (Université de Cergy-Pontoise) ; Frédéric Sultan (Remix the commons) ; Emmanuelle Veil (Le journal minimal) ; Emmanuel Poilane (France
Libertés) ; Hervé Defalvard (chaire de l’ESS-UPEM) ; Joseph Sangiorgio (Coopaname) ; Jérôme Wauschel et Pablo Marticorrea (Université populaire du pays basque) ; Joao Caraça (Kallouste Gulbenkian foundation) ; Jonathan Keller (Savoirs.com) ; Miguel Angel Nunez,
David Flacher et Denis Vicherat (mouvement Utopia) ; Marc Ridel (détecteur, connecteur) ; Patrick Farbiaz (Semaine anticoloniale) ; Thierry Linck, Pierre Dagallier et Michel Augé (Université du vivant) ; Florence Durand-Tornare (Villes internet) ; Violaine Hacker (Common Good Forum) ; Vincent Glenn (Coopérative D.H.R).

Contacts : Yovan Gilles, Cristina Bertelli 01 40 05 05 67 – 06 85 75 81 01

Courriel : [email protected]

Chargée de communication : Camille Dechambre – 0153251047 – Fondation France Libertés

 

Photo : Chris Yunker (CC BY 2.0)

Assemblée Européenne des communs au Medialab Prado (Madrid – 25 au 27 octobre)

L’Assemblée Européenne des Communs (ECA) est un réseau de personnes engagées dans les communs sur le terrain en Europe. Ce réseau s’est donné rendez-vous au Medialab Prado, Madrid du 25 au 27 octobre prochain. Cette rencontre se déroule en parallèle du Festival Transeuropa, lui-même une vaste réunion autour des alternatives politiques, sociales et environnementales.

L’Assemblée Européenne des Communs (ECA) a été lancée en novembre 2016 lors du premier événement public sur les communs qui s’est déroulé au Parlement Européen et au centre social Zinneke à Bruxelles, en Belgique. Cette réunion a rassemblé plus de 150 commoners européens pour faire valoir la nécessité de politiques publiques pour les communs en Europe et développer les réseaux pour inscrire cette démarche dans la durée.

La rencontre de Madrid se structure autour d’ateliers thématiques sur les communs urbains, d’une rencontre avec les acteurs politiques de madrilènes et d’autres villes espagnoles, et de temps de délibération sur le futur de ECA à l’horizon 2018/2019.

Les ateliers thématiques, au coeur du processus de cette rencontre, permettront, à partir des échanges avec les initiatives madrilènes et espagnoles, d’expérimenter et de proto-typer les outils utiles au développement des communs urbains en Europe. Les premiers participants inscrits ont proposés de travailler sur dans thèmes tels que : Espace public, Migrations et réfugiés, Participation citoyenne à la politique urbaine, Culture, Aliments, Logement, Santé, Devise et financement pour les communs, Lois et mécanismes juridiques pour protéger les communs, Technologie pour la citoyenneté.

Chaque atelier sera l’occasion de collaborations entre une ou plusieurs initiatives communautaires locales espagnoles et d’autres venant d’ailleurs en Europe engagées sur le thème de l’atelier. Ces ateliers seront conçus pour permettre le partage et l’exploration des connaissances et des stratégies fruits de ces expériences. À cette fin, l’équipe de coordination de ECA à Madrid organisera plusieurs vidéoconférences pour relier les différentes initiatives et co-concevoir les contenus de l’atelier avant la rencontre avec les participants. La méthodologie de facilitation sera aussi conçue pour inclure les participants dans la démarche structuration de la documentation des travaux collectifs afin de ressortir de la rencontre avec une boite à outils partagée sur les communs urbains.

Retrouvez plus d’informations sur le site Web de ECA.

 

Photo : Medialab Prado (CC BY-SA 2.0)
Source : Remix the Commons

Atelier « Convergence des médias autour des Communs » (16-19 octobre, Villarceaux)

Un atelier de convergences des médias autour des Communs aura lieu du 16 au 19 Octobre à Villarceaux (région parisienne). Son objectif : définir et mettre en œuvre des outils de convergence entre les médias dédiés aux communs.

 

Les initiatives culturelles et de communication autour des communs sont aujourd’hui nombreuses en Europe et dans le monde: Remix the commons, Fondation P2P, Transformap, Wikimedia Commons, Radio Cause Commune, TV en comu (Barcelone), Les communs d’abord, Laboratorio Procomún, Zemos98, Krytyka Polityczna, teixidora. net, lescommuns. org, Pixelache, etc.

Au cours des trois dernières années, les échanges et les collaborations entre les groupes réalisant ces actions culturelles et les médias ont ouvert un processus de convergence stratégique, politique et technique. Il en résulte par exemple :

  • le développement de dispositifs de connexion sémantique pour les ressources sur les biens communs par Remix the commons (2014/2017)
  • la coopération des systèmes de cartographie des biens communs et des solutions alternatives, y compris les organisations de l’ESS, avec le leadership de Transformap. Une réunion a eu lieu à Florence en avril 2017.
  • l’expression d’une charte de valeurs et de principes pour les plateformes médiatiques sur les communs a débuté à l’Espace Commun du FSM Montréal en août 2016;
  • la mise en réseau des acteurs culturels européens à travers différents programmes tels que Action for the Commons de la Fondation culturelle européenne (2014/2016);
  • la mise en réseau des acteurs culturels européens à travers les différents programmes de la Fondation culturelle européenne (2014/2016)

Dans ce contexte, Remix the commons, la P2P Foundation et SavoirsCom1 proposent d’organiser une réunion stratégique sur la convergence des médias pour les communs. Nous croyons que la collaboration des médias et les initiatives culturelles pour les communs peuvent former un écosystème pour développer la culture des communs. L’objectif de cette rencontre est de renforcer les liens entre les projets et initiatives en alignant les stratégies de développement, en partageant les plans d’action, en partageant les compétences et en mutualisant les infrastructures de communication.

Cette réunion vise notamment à concevoir, développer et mettre en œuvre des dispositifs techniques basés sur les techniques du web sémantique, en vue d’interconnecter les ressources existantes sur les communs et le mouvement des communs (sites web, bases de données, cartes…) et avec les principales bases de données structurantes du web (DBPedia, WorldCat, VIAF, Wikidata, OSM,…). Ce travail vise à rendre le mouvement des communs plus visible aux utilisateurs du Web. Le programme sera co-élaboré par les participant⋅e⋅s avec une perspective interculturelle.

 

Photo : Tjarko Busink (CC BY-NC 2.0)

Culture participative – Une conversation sur la jeunesse, l’éducation et l’action dans un monde connecté.

Henry Jenkins, Mizuko Ito, Danah Boyd

C & F Editions
Avec les réseaux numériques, les jeunes deviennent acteurs des mondes connectés, multipliant les espaces de partage et les expériences culturelles participatives. Les trois universitaires réunis dans cet ouvrage analysent les pratiques et ouvrent des pistes de réflexion sur l’éducation, la culture et la construction de communautés. La dynamique de leurs échanges éclaire la littératie numérique et l’éducation aux médias et à l’information
Extrait de la préface

Trois aspects justifient la lecture de ce livre et son étude collective, entre pairs, ou dans des contextes universitaires ou professionnels. Le premier tient à la personnalité des trois auteur.e.s, à leur parcours différents mais convergents, et à la stature que leur confèrent leurs travaux dans le paysage des études sur les médias numériques. Le second tient à la forme de la conversation. Chaque thème est introduit par un exposé, et suivi d’un débat… Mais attention, pas question ici de formules toutes faites et d’arguments-massue : la qualité du débat, écoute et argumentation, est à la hauteur de celle des débatteur.e.s. Enfin, le troisième aspect est lié au sujet lui-même, à la manière dont le nouvel espace médiatique des réseaux et des médias sociaux offre des opportunités pour étendre la culture participative, tant dans les domaines créatifs qu’éducatifs et politiques.

Hervé Le Crosnier