Par Caroline de Malet le 31 juillet 2015

J’ai rencontré le théoricien belge de l’économie du partage Michel Bauwens, de passage à Paris à l’occasion de la parution de son livre « Sauver le monde, Vers une économie post-capitaliste avec le peer-to-peer » (1). Fondateur de la « P2P Foundation », il figure, aux côtés de Martin Luther King et Gandhi, parmi la liste des 100 personnalités les plus influentes pour un avenir durable établie en 2012 par le le Post Growth Institute.
Le Figaro.-Le titre de votre ouvrage, Sauver le monde, n’est-il pas un peu ambitieux ?
Michel Bauwens.– C’est un choix de l’éditeur, mais je l’assume. Car le monde contemporain marche sur la tête : il y a une fausse abondance, une non reconnaissance des limites de la nature et une restriction aux droits d’auteurs. Or dans le modèle du « peer-to-peer » (entre pairs), où la conception des produits se fait par la communauté, il n’y a pas d’obsolescence programmée. Potentiellement, ce modèle représente une solution aux effets de la crise systémique du monde contemporain.