Communs, biens communs, domaine commun public, domaine commun informationnel, communs de la connaissance, etc. : ces mots et expressions dessinent l’ébauche d’un modèle de société alternatif au tout Etat et au tout marché. Un modèle en devenir, qui vit aujourd’hui dans le numérique via des sites collaboratifs comme OpenStreetMap, le logiciel libre et bien des communautés du Net. Un modèle venant de loin, au moins des communs historiques du Moyen Âge, et qui pourrait dans les années futures aller plus loin encore, au-delà du monde digital. Un modèle dont nous parle Valérie Peugeot.

Bien plus qu’une idée : une vie en communs

Communs ? Le mot sonne comme une abstraction. Une réponse un peu floue à la recherche éperdue d’une voie rejetant, et la litanie modernisatrice de l’ultra libéralisme, et l’illusion d’un remix de l’hymne des nationalisations. D’un chemin s’opposant, et à la marchandisation de tout et son contraire, et à la mise sous tutelle administrative de notre quotidien. Au mieux, sur un versant plus positif du terme, le quidam pense à l’idée de «mise en commun», donc à cette notion de «partage» qu’ont galvaudées les plateformes de l’économie dite collaborative. Mais peu d’images concrètes lui viennent en tête.

Il suffit pourtant de visiter a posteriori le site du festival Le Temps des communs d’octobre dernier dans sept pays francophones, dont des dizaines de villes françaises, pour constater à quel point les communs vivent désormais de mille feux, digitaux ou non, partout dans le monde, et en particulier dans ce qu’on appelle en France les «territoires».

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Un article d’Ariel Kyrou (@ArielKyrou)