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Les labs de Rennes, Gand et Toulouse vus par la chercheuse Flavie Ferchaud

Un article de Manon Walquan sur Makery.info

Deux ans que Flavie Ferchaud enquête sur les «lieux de fabrication et d’expérimentation du numérique» à Rennes, Gand et Toulouse. Alors qu’elle finalise sa thèse, la chercheuse tire pour Makery un premier bilan: ces lieux hybrides aux valeurs communes transforment la ville…

Flavie Ferchaud, diplômée en sciences-politiques et en urbanisme, travaille depuis 2014 sur une thèse d’aménagement axée sur les fablabs et les hackerspaces, qu’elle désigne comme « lieux de fabrication et d’expérimentation du numérique ». Son étude comparative de trois villes, Rennes, Gand et Toulouse, l’a menée dans une vingtaine de labs, où elle a conduit quelque 150 entretiens. Avant de s’attaquer à la rédaction de sa thèse, elle tire un premier bilan pour Makery.

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Photo © Makery

Au crépuscule des lieux

Pierre Giorgini

Bayard éditions (octobre 2016)

Présentation de l’éditeur :

Ce nouveau livre de Pierre Giorgini s’attaque au concept probablement le plus fondateur de l’âme humaine : le lieu. Il explique comment la transition technoscientifique que nous vivons est en train de bouleverser notre rapport aux lieux, aux espaces, au local… C’est le « crépuscule des lieux » ! Le psychanalyste jacques Arènes, qui signe une très belle postface, écrit : « Nous avons perdu notre toit » !
Associée à un phénomène d’hyper-concentration (capitaux, centres de décision, espaces publics et services…) et l’abolition des frontières, cette révolution nous met devant des choix décisifs pour l’avenir de l’humain.
P. Giorgini pense une fois de plus avec talent la transition : comment inventer des « tiers-lieux », des espaces ouverts et fédératifs, qui associent la création en réseaux et l’enracinement local? Il est urgent de travailler à des liens entre le global et le local.

Extrait :

La nécessité de créer ou de recréer de nouveaux lieux qui articulent le local et le global signifie que nous avons plus de mal avec cette expérience d’habiter, expérience couvrant le vaste champ du plus intime à l’ensemble du monde global. Les liens sont actuellement fragiles, et ils peinent à s’habituer en un lieu.  Il faut du temps pour habiter : il est nécessaire de faire confiance au lieu et à ceux qui l’occupent avec nous. Une partie d’entre nous – les plus fragiles psychiquement et socialement – sont expulsés de  leur lieu et de leurs liens. Leur habitat se rétrécit à quelques-uns, et parfois à eux-mêmes. Le monde connecté, et la société en réseau maillé ne sont réellement profitables qu’à quelques-uns : comment faire en sorte que ceux qui vivent à marge de ce monde y soient eux aussi intégrés ?

 

Les 7 règles de la démocratie participative

Un article de Frank Escoubès, co-fondateur de bluenove, société de conseil et de développement technologique spécialisée en open innovation et en intelligence collective.

On aurait pu s’attendre à un coup de pied dans la fourmilière. Que les Primaires de la Droite et du Centre soient l’occasion d’un petit coup d’état institutionnel. Et que les Primaires de la Gauche annoncent déjà la couleur d’un aggiornamento.

Las.

Comme en 40, chacun des candidats y va de son programme, appelant de ses vœux un « débat », mais cherchant avant tout à « défendre » ses positions. La politique à papa, c’est le sparadrap du capitaine Haddock : impossible de s’en défaire.

Et pourtant. Comment maintenir un dispositif électoral qui s’apparente à la défunte planification stratégique des entreprises ? Qui oserait encore croire qu’il est possible de déterminer seul, ex cathedra, une feuille de route quinquennale ? Quel manager dans le vrai monde souhaiterait se couper de l’ensemble de ses salariés pour diagnostiquer, définir et mettre en œuvre ses grandes orientations ?

Pari pascalien : chaque citoyen, au fond de lui, détient un bout de la solution. Un petit bout certes, partiel, épars, insuffisant, mais un bout quand même, qui vaut mieux que le fait du prince. Voici, dans cet esprit, 7 intuitions cardinales toutes simples pour une réinvention de la démocratie participative…

Lire la suite de l’article sur usbeketrica.com

Propriété et communs

Préface de Benjamin Coriat

Editions Utopia, 20 janvier 2017

Entre le privé et le public, nous assistons un peu partout dans le monde à une renaissance des communs. En réalité ils n’ont jamais disparu et on estime que près de deux milliards de personnes appliquent le principe de communs­ pour des biens et services de leur vie quotidienne. Le concept de commun, qui demande la coexistence d’une ressource définie, d’une communauté déterminée et d’un mode de gouvernance collectif, renvoie à la prise de conscience des limites d’une régulation par le marché ou par le public.

Cette renaissance des communs a été dynamisée par l’apparition des communs informationnels (logiciels libres, Wikipédia, licences Creative Commons…) luttant contre les abus de la propriété intellectuelle, mais aussi grâce à la prise de conscience des dangers de la privatisation du monde et du vivant par les transnationales ou les plus riches, générant conflits, inégalités et destructions écologiques. Elle a aussi été dynamisée par les échecs du tout étatique, à la gestion souvent lourde et bureaucratique.

À travers dix idées reçues, ce livre interroge les communs­ et repose la question taboue de la propriété et de l’héritage, donc des rapports de pouvoir. Car toute extension du domaine des communs entraîne la remise en cause des pouvoirs donnés aux propriétaires, qu’ils soient privés ou publics.

Dans sa partie propositions, cet ouvrage, vulgarisateur et pédagogique, prône la priorité donnée à la valeur d’usage et la mise en place ou l’extension dans nombreux domaines d’une propriété communale, associée non à des individus mais à une collectivité.

Les communs, alternative à la société du tout marché, réponse à l’offensive néolibérale, dépassement du capitalisme et de l’étatisme, révolution du xxi e  siècle ? Ce livre montre que c’est peut-être un peu tout cela.

L’AUTEUR : le Mouvement Utopia
Trait d’union entre le mouvement social, le monde politique et le monde intellectuel, le Mouvement Utopia est une coopérative politique d’éducation populaire qui vise à élaborer un projet de société solidaire et convivial, écologiquement soutenable, dont l’objectif est le Buen Vivir. Utopia défend ses convictions écologiques et altermondialistes dans une perspective de dépassement du capitalisme et de la logique productiviste.

 

Lire un extrait du livre…

Changer de point de vue sur les communs par la participation citoyenne

La Ville de Grenoble, avec Maire Eric Piolle à la tête, mène une politique de transition écologique ambitieuse dans un contexte budgétaire difficile. Un de ses aspects forts réside dans sa politique de démocratie participative : la réappropriation de l’espace public dans toutes ses dimensions, permet de faire vivre les Communs par et pour les habitants. Un entretien avec Eric Piolle, par Rosalie Salaün.

Quels liens faites-vous entre les Communs et les politiques participatives que vous menez dans l’espace public, qui touchent plusieurs domaines : culture, circulation, etc. ?

Le lien est fort : on a retiré la publicité de l’espace public, on travaille sur du mobilier spécifique pour les enfants, sur les frontières dans la ville, à la fois territoriales et temporelles, sur la réappropriation de l’espace public, avec par exemple les potentiels conflits d’usage entre le jour et la nuit, etc. A chaque fois, il faut réinterroger et préserver ce que nous avons en commun.

Il faut à la fois que les citoyens retrouvent de la capacité d’agir, individuelle et collective, et que ce qui est mis en commun soit géré, partagé et porté politiquement pour avoir du sens : on ne consomme pas simplement ce Commun, on trouve du sens à son contact.

Lire la suite de l’article sur greeneuropeanjournal.eu…

L’apport de l’Economie Sociale pour le développement d’un commun : l’exemple des logiciels libres

Si le logiciel libre était à l’origine basé sur une production coopérative non marchande, son succès va provoquer une arrivée massive d’acteurs marchands. Les communautés vont chercher à pérenniser leurs valeurs de coopération et de partage du savoir, au travers de règles portées par des cadres juridiques et par la création d’associations. L’économie sociale apparaît alors comme un dispositif au cœur de la régulation économique du secteur, car elle met en forme des règles d’articulation du marchand et du non-marchand. Ces régulations non seulement permettent la préservation et l’extension du patrimoine commun que constituent les logiciels libres, mais aussi influent sur l’ensemble du marché des logiciels, libres ou non, en obligeant les acteurs lucratifs à se repositionner et à faire évoluer leurs stratégies pour y intégrer une part de non-marchand.

Article de Florian PERRET et Martino NIEDDU publié dans la RECMA.

Lire l’article complet sur le site de la RECMA (accès gratuit)

Un million de révolutions tranquilles

Travail, argent, habitat, santé, environnement… Comment les citoyens changent le monde

Bénédicte Manier

Les liens qui libèrent (Novembre 2012)

Présentation de l’éditeur :

Ils sortent de la faim et de la pauvreté des centaines de milliers de personnes. Ils sauvent des entreprises. Ils construisent des habitats coopératifs, écologiques et solidaires. Ils ouvrent des cliniques gratuites, des microbanques, des épiceries sans but lucratif ou des ateliers de réparation citoyens. Ils reverdissent le désert et régénèrent les écosystèmes. Ils financent des emplois ou des fermes bio. Et partout dans le monde, ils échangent sans argent des biens, des services et des savoirs, redynamisent l’économie locale ou rendent leur village autonome grâce aux énergies renouvelables.

Qui sont-ils ? De simples citoyens et citoyennes. Mais ils sont les pionniers de nouveaux modes de vie, qui sont en train de transformer la planète. Bénédicte Manier, journaliste, a parcouru plusieurs pays et observé la réussite de ces révolutions silencieuses. Son livre est le premier à appréhender la dimension mondiale de ces alternatives qui foisonnent depuis trois décennies et ne cessent de se développer. Des initiatives qui n’émanent pas de groupes marginaux, mais de classes moyennes bien intégrées, aspirant à vivre dans un monde plus juste.

Il s’agit là d’un mouvement inédit, mené par une société civile lucide, ayant décidé de reprendre en main les enjeux qui la concernent et qui, des États-Unis à l’Inde, du Canada à la France, de l’Argentine au Japon, fait émerger des solutions innovantes à la plupart des maux de la planète. Peu à peu, elle dessine ainsi les contours d’une société plus participative, plus solidaire, plus humaine.

Commentaire de l’auteure :

C’est le premier livre qui fait le tour du monde des initiatives citoyennes dans tous les domaines : agriculture, habitat, consommation collaborative, monnaies locales, Fab-Labs et coworking, coopératives, environnement, ressources en eau, agriculture, urbaine, etc (et il a en partie inspiré le film Demain de Cyril Dion et d’autres documentaires et livres).
L’idée est de montrer que désormais, la société civile crée, partout, ses propres circuits alternatifs et qu’elle reprend en main l’ensemble des enjeux qui la concernent. C’est un mouvement mondial mais qui manque encore de coordination, d’articulation, pour faire système. On voit ainsi des alternatives complémentaires se développer sur de mêmes territoires, mais sans se concerter. Cette coordination des initiatives, c’est la prochaine frontière : une vraie alternative au système économique dominant ne pourra marcher que si ces alternatives fonctionnent en réseau, en écosystème, et atteignent une masse critique.