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La tête dans la toile

Xavier de la Porte

C&F Editions (mars 2016)

la-tete-dans-la-toileL’intégrale des chroniques de Xavier de La Porte Ce qui nous arrive sur la toile de La Matinale 2013-2014 de France Culture.
Ouvrage édité en collaboration avec Radio France (France Culture).
Internet est notre quotidien, on pourrait même dire que nous vivons dedans, tant nos activités sont désormais tissées de numérique. De ce sujet bien sérieux, Xavier de La Porte fait un feuilleton plein de variations et de rebondissements. Par son regard mi-scrutateur, mi-amusé sur ses propres pratiques quotidiennes comme sur les enjeux globaux du réseau, il remet au centre les choix que nous faisons pour vivre dans le nouvel écosystème numérique.
Au travers de ces chroniques diffusées chaque matin sur France Culture entre septembre 2013 et juin 2014, nous découvrons notre reflet dans le miroir de la vie numérique. La publication d’un ouvrage de chroniques destinées à être portées par la voix et la radio nous montre également que le monde ne change pas aussi vite que veulent bien le dire les commentateurs pressés et les tenants de la disruption : les pratiques évoluent, mais les questions fondamentales demeurent. C’est d’elles qu’il est toujours question ici sous le langage agile d’un observateur au regard à la fois doux et acéré.

D’un support l’autre. Ce qui était pensé pour être parlé se retrouve écrit. C’est un exercice curieux. Ce qui était écrit dans une relative urgence pour être consommé, lu, vu, entendu rapidement puis pour passer à autre chose, se retrouve inscrit dans un temps long. Ce qui était écrit pour faire du lien, à l’aide de liens, doit s’abstraire du rebond, de la possibilité de cliquer. Croire que l’on écrit des chroniques isolées, s’apercevoir de la hauteur permise par le livre que l’on a produit un ensemble qui fait sens. C’est un exercice auquel je m’astreins moi-même pour un projet dont je vous reparlerai en temps utile.

Du temps utile d’ailleurs, c’est celui de la lecture de « La tête dans la toile » de Xavier De La Porte, paru chez C&F Editions. Les chroniques radiophoniques de l’auteur regroupées dans un livre. Relire ce livre ce n’est pas refaire l’expérience de l’écoute de ces chroniques. Relire ce livre c’est établir un nouveau parcours. Par touches successives. Le livre commence le 2 septembre 2013 pour s’achever le 3 Juillet 2014. A peu près 200 « chroniques » devenues « chapitres » au seul gré du mois de leur lecture à l’antenne, quelque chose a bougé. Parce que l’idée de (re)lire des chroniques pour la plupart déjà entendues et attentivement écoutées (ben oui, c’est Xavier De La Porte quand même), cette idée qui à nous-même semblait saugrenue (trop d’autres choses à lire), cette idée résiste à l’épreuve des chapitres. Le talent de Xavier y est pour beaucoup. Pour l’essentiel même. La capacité que chacune de ses chroniques, chacun de ses portraits, a de dresser, de pointer, de soulever, d’analyser, de relativiser, de subjectiver aussi, est l’essentiel de la qualité de ce livre. Xavier part du « je », il part de lui, pour nous emmener sur les internets, ces internets chafouins, libertaires, ces internets sécuritaires, morcelés, corsetés, fragmentés, et de nouveau ces internets émancipateurs, libérateurs, accessibles, toujours accessibles.

(Biens) communs, quel avenir ?

Pierre THOMÉ

Avec la participation de Jean HUET

Un enjeu stratégique pour l’économie sociale et solidaire

Préface de Christian LAVAL

Yves Michel Editions (26 février 2016)

biens-communs-quel-avenirL’eau, l’air, la terre ne devraient-ils pas être sans distinction le bien de tous ? Dès lors, comment faire pour que ces ressources vitales ne soient pas considérées comme de simples biens marchands à surexploiter ?

Face aux dangers de « l’enclosure » de ces ressources au nom du sacro-saint droit de propriété foncière, des initiatives citoyennes favorisent la création de communs dans une triple dimension : économique, sociale, écologique. Ces communs s’inscrivent notamment dans le cadre de l’économie sociale et solidaire (associations, SCOP, SCIC) favorisant ainsi dans différents domaines des processus démocratiques de cogouvernance territoriale pouvant étroitement associer citoyens et acteurs publics.

Pierre Thomé et Jean Huet nous livrent leur réflexion sur ce « faire en communs », en mettant en lumière de nombreuses expériences, principalement dans les domaines de l’eau, de l’agriculture paysanne et bio, de l’alimentation en circuits courts, mais aussi de l’énergie, de l’information, de la santé…

Les auteurs :

Pierre Thomé vit dans la région lyonnaise et a travaillé dans l’action sociale. Il est déjà l’auteur du livre Créateurs d’utopies. Démocratie, autogestion, économie sociale et solidaire (éd. Yves Michel, 2012).

Jean Huet (auteur du chapitre 4) est chargé de mission SCIC à la Confédération générale des SCOP. Il est l’auteur du livre Vers une gestion coopérative de l’eau (éd. Fondation Gabriel Péri, 2014).

Christian Laval (auteur de la préface) est professeur de sociologie à l’université Paris ouest Nanterre la Défense. Son dernier ouvrage paru (avec Pierre Dardot) est : COMMUN. Essai sur la révolution au XXIe siècle (La Découverte, 2014).

 

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« L’économie solidaire doit sortir du ‘small is beautiful’ »

Ancien chef d’entreprise, le Belge Michel Bauwens, aujourd’hui installé en Thaïlande, est l’un des théoriciens majeurs de l’économie collaborative et du peer-to-peer, défini comme la «capacité des individus de créer, en tant qu’égaux, de la valeur sans être obligés de demander une autorisation à quiconque». Auteur de Sauver le monde. Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer (Les Liens qui libèrent, 2015), il était l’invité d’une journée d’étude organisée par SMart asbl (bientôt en coopérative) et la SAW-B (Solidarité des alternatives wallonnes et bruxelloises) le 18 février dernier autour de la question «L’économie de demain sera-t-elle plus solidaire?» Entretien croisé avec Sandrino Graceffa, directeur général de SMart.

Lire la suite sur le site alterechos.be…

Michel Bauwens et Sandrino Graceffa : l’économie collaborative en transition

Ancien chef d’entreprise, le Belge Michel Bauwens, aujourd’hui installé en Thaïlande, est l’un des théoriciens majeurs de l’économie collaborative et du peer-to-peer, défini comme la « capacité des individus de créer, en tant qu’égaux, de la valeur sans être obligés de demander une autorisation à quiconque ». Auteur de « Sauver le monde. Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer » (Les Liens qui libèrent, 2015), il était l’invité d’une journée d’étude organisée par SMart asbl et la SAW-B (Solidarité des Alternatives Wallonnes et Bruxelloises) le 18 février dernier autour de la question « L’économie de demain sera-t-elle plus solidaire ? ». Entretien croisé avec Sandrino Graceffa, directeur général de SMart.

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La démocratie aux champs

Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs démocratiques

Joëlle ZASK

Edition La découverte (mars 2016)

la-democratie-aux-champsOn a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.

Lire un extrait en ligne (15 premières pages)…