8, 9, 10 JUIN 2017, PARIS SALLE DES CONSEILS UNIVERSITÉ PARIS II PANTHÉON-ASSAS
Contexte du colloque
« Dans l’ère qui arrive, le partenariat que l’on a connu de longue date entre gouvernement et secteur privé pour organiser la vie économique de la société cédera la place à un partenariat tripartite dans lequel la gestion des communs jouera un rôle encore plus grand, que viendront compléter les forces des gouvernements et des marchés. » – Jeremy Rifkin, “Marginal Cost Society“
A la périphérie des institutions publiques et privées, à l’origine d’activités de vie ou de survie, se développent aujourd’hui des formes de nouvelles de communs mettant en jeu des enchevêtrements humains et non-humains qui s’inscrivent dans des dynamiques articulant (à travers de nouvelles modalités) des hommes, des territoires, des marchés et l’Etat à des échelles locale, nationale et internationale.
Objectif
L’idée centrale du colloque est que le commun fait système avec l’Etat et le marché et qu’il existe une pluralité d’options et de voies possibles à partir desquelles il peut faire système. Il ne s’agit pas ici de promouvoir la forme des communs per se, mais d’observer les conditions et les voies de déploiement de différentes formes de communs à la lisière des systèmes institués, d’évaluer leurs conséquences et leurs évolutions, de regarder les dimensions éthiques de leur mobilisation, et leurs hybridations avec les formes émergentes d’organisation étatiques et entrepreneuriales. Il s’agit d’observer et d’analyser les dynamiques systémiques entre communs, Etat et marché, comme les formes de coopération entre public et privé.
On examinera aussi les conséquences de cette dynamique sur les personnes et leur qualité de vie, à travers l’émergence de formes de décloisonnement entre les différentes facettes de leur existence (travailleur, parent, membre d’une communauté, citoyen, bénévole).
Thèmes abordés
Au final, ce colloque a l’ambition de dresser un état des lieux des théories et des pratiques du commun considéré en tant que composante d’un système tripartite qu’il forme avec l’Etat et le marché.
- Il vise à préciser les conditions et les moyens d’une anthropologie du commun.
- Il vise aussi à développer une réflexion sur la politique du commun et sur les pistes ou les voies possibles de transformation ou de changement à moyen terme, absente des discours politiques, devenus strictement électoraux.
Il ambitionne par ailleurs de faire se rencontrer une variété d’acteurs et de chercheurs impliqués dans les processus de transition venant de secteurs d’activité divers comme l’agriculture, la gestion de l’eau, l’énergie, l’habitat, le transport, le numérique. Ils sont aussi concernés par les questions environnementales et sociales, telles que le déclin des espèces et des ressources, la pollution des milieux, la pauvreté, la laïcité, la tolérance religieuse et le « vivre-ensemble ».
Des contributions sont attendues sur les thèmes suivants :
- Coopération, coordination, confrontation : “Communs, Etat et Marché“ (CEM)
- Questions anthropologiques et méthodologiques des Communs : émergence, constitution, durabilité
- Questions politiques : les Communs face au capitalisme et au communisme
- Récits, retours d’expérience, innovations sociales dans les domaines suivants :
- Ecologie du changement
Avec, notamment :
- L’expérience d’un territoire à énergie positive. L’exemple du Pays Thouarsais (TEPOS Nord Deux Sèvres)
- Présentation d’un cas détaillé : “Le pari du commun dans le Haut Béarn” Didier Hervé, Directeur de l’Institut Patrimonial du Haut Béarn (IPHB) Joseph Paroix, agriculteur, Président de l’association des bergers et des transhumants des trois vallées
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