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La découverte – 12 juillet 2012
Les nouvelles subjectivités contestataires développent des formes de lutte originales dont la portée émancipatrice reste mal perçue : un vibrant plaidoyer pour une » politique du contre-pouvoir « , dont les effets concrets sur la société sont déjà beaucoup plus importants qu’on ne le croit. (Cette édition numérique reprend, à l’identique, la troisième édition de 2003.).
Après la période de conformisme tiède des années 1980, on a vu s’affirmer dans de nombreux pays des mouvements prônant une critique radicale du système, aussi bien en Europe (ATTAC, Act Up, collectifs anti-expulsions…) qu’à l’étranger (mères de la place de Mai, paysans sans terre, guérilla zapatiste…). Cette nouvelle subjectivité contestataire est souvent jugée stérile, incapable de passer à une étape plus politique, de proposer des réformes réalistes. Un jugement que récusent les auteurs de cet essai incisif. Certes, expliquent-ils, la nouvelle posture contestataire peut parfois se complaire dans l’impuissance du simple constat critique. Mais plus souvent, les mouvements qu’elle nourrit développent des formes de lutte originales dont la portée émancipatrice reste mal perçue, car elles ne correspondent plus aux formes traditionnelles de l’action politique. Leurs animateurs inventent une » politique du contre-pouvoir » dont les effets concrets sur la société sont déjà beaucoup plus importants qu’on ne le croit. Ce livre passionnera tous ceux qui cherchent, ici et maintenant, dans leur engagement militant ou professionnel, les pratiques qui permettront de réinventer la justice et la liberté.