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P2P Foundation

(Biens) communs, quel avenir ?

Pierre THOMÉ

Avec la participation de Jean HUET

Un enjeu stratégique pour l’économie sociale et solidaire

Préface de Christian LAVAL

Yves Michel Editions (26 février 2016)

biens-communs-quel-avenirL’eau, l’air, la terre ne devraient-ils pas être sans distinction le bien de tous ? Dès lors, comment faire pour que ces ressources vitales ne soient pas considérées comme de simples biens marchands à surexploiter ?

Face aux dangers de « l’enclosure » de ces ressources au nom du sacro-saint droit de propriété foncière, des initiatives citoyennes favorisent la création de communs dans une triple dimension : économique, sociale, écologique. Ces communs s’inscrivent notamment dans le cadre de l’économie sociale et solidaire (associations, SCOP, SCIC) favorisant ainsi dans différents domaines des processus démocratiques de cogouvernance territoriale pouvant étroitement associer citoyens et acteurs publics.

Pierre Thomé et Jean Huet nous livrent leur réflexion sur ce « faire en communs », en mettant en lumière de nombreuses expériences, principalement dans les domaines de l’eau, de l’agriculture paysanne et bio, de l’alimentation en circuits courts, mais aussi de l’énergie, de l’information, de la santé…

Les auteurs :

Pierre Thomé vit dans la région lyonnaise et a travaillé dans l’action sociale. Il est déjà l’auteur du livre Créateurs d’utopies. Démocratie, autogestion, économie sociale et solidaire (éd. Yves Michel, 2012).

Jean Huet (auteur du chapitre 4) est chargé de mission SCIC à la Confédération générale des SCOP. Il est l’auteur du livre Vers une gestion coopérative de l’eau (éd. Fondation Gabriel Péri, 2014).

Christian Laval (auteur de la préface) est professeur de sociologie à l’université Paris ouest Nanterre la Défense. Son dernier ouvrage paru (avec Pierre Dardot) est : COMMUN. Essai sur la révolution au XXIe siècle (La Découverte, 2014).

 

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« L’économie solidaire doit sortir du ‘small is beautiful’ »

Ancien chef d’entreprise, le Belge Michel Bauwens, aujourd’hui installé en Thaïlande, est l’un des théoriciens majeurs de l’économie collaborative et du peer-to-peer, défini comme la «capacité des individus de créer, en tant qu’égaux, de la valeur sans être obligés de demander une autorisation à quiconque». Auteur de Sauver le monde. Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer (Les Liens qui libèrent, 2015), il était l’invité d’une journée d’étude organisée par SMart asbl (bientôt en coopérative) et la SAW-B (Solidarité des alternatives wallonnes et bruxelloises) le 18 février dernier autour de la question «L’économie de demain sera-t-elle plus solidaire?» Entretien croisé avec Sandrino Graceffa, directeur général de SMart.

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Michel Bauwens et Sandrino Graceffa : l’économie collaborative en transition

Ancien chef d’entreprise, le Belge Michel Bauwens, aujourd’hui installé en Thaïlande, est l’un des théoriciens majeurs de l’économie collaborative et du peer-to-peer, défini comme la « capacité des individus de créer, en tant qu’égaux, de la valeur sans être obligés de demander une autorisation à quiconque ». Auteur de « Sauver le monde. Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer » (Les Liens qui libèrent, 2015), il était l’invité d’une journée d’étude organisée par SMart asbl et la SAW-B (Solidarité des Alternatives Wallonnes et Bruxelloises) le 18 février dernier autour de la question « L’économie de demain sera-t-elle plus solidaire ? ». Entretien croisé avec Sandrino Graceffa, directeur général de SMart.

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La démocratie aux champs

Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs démocratiques

Joëlle ZASK

Edition La découverte (mars 2016)

la-democratie-aux-champsOn a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.

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« Il reste vingt ans pour changer de système »

RAPHAËL MEULDERS Publié le

Le parcours de Michel Bauwens mérite déjà à lui seul un roman. Né à Bruxelles, celui qui se définit comme un « zinneke » (« ma mère est francophone, mais j’ai étudié en néerlandais ») a tout d’abord été bibliothécaire documentaliste pour l’USIA, l’agence américaine d’information (« contrairement à la CIA, on ne récoltait pas des informations mais on les diffusait »), avant de travailler pour le géant pétrolier BP. Ce diplômé en sciences politiques et relations internationales a ensuite créé deux start-up, dont l’une a été vendue à Alcatel, avant de devenir directeur de la stratégie numérique chez Belgacom. En 2002, sa vie bascule. « J’ai fait un burn-out. Le monde allait mal et je me suis posé la question : ‘Est ce que je fais partie de la solution ou du problème ?’ J’ai trouvé que je faisais partie du problème et j’ai voulu à tout prix quitter le monde des affaires. »

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Pour une économie collaborative « responsable et vertueuse »

Depuis plusieurs mois, l’économie collaborative déchaîne les passions, à la mesure des bouleversements qu’entraîne la révolution numérique et sa désintermédiation de multiples secteurs – du transport à l’hôtellerie en passant par les assurances ou l’immobilier.

Dans la foulée du rapport Terrasse qui pointe la nécessaire adaptation du cadre juridique et fiscal pour assurer un minimum d’équité concurrentielle et sociale, il apparaît pertinent de se questionner sur les critères d’un modèle d’économie collaborative responsable et vertueux.

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«Blockchain», la chaîne qui libère?

Un pied dans l’utopie et l’autre dans les affaires, la technologie à la base de la monnaie numérique bitcoin essaime aujourd’hui vers tous les domaines de la société. Cartographie des possibles, à l’occasion de la Lift Conference

«Historiquement, nous avons automatisé les travailleurs. Maintenant, nous sommes en train d’automatiser les patrons», lance l’entrepreneur numérique Stephan Tual. Voilà une des visions étonnantes qui surgissent lorsqu’on évoque les blockchains ou «chaînes de blocs», entités numériques dont on discute avec ferveur dans les places de village de la société connectée. Une technologie «disruptive» qui s’apprête à changer radicalement notre environnement socio-économique? Ou un soufflé de hype condamné à retomber?

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Economie collaborative : «Les politiques devraient soutenir des formes entrepreneuriales plus justes»

Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud

Le député socialiste Pascal Terrasse remet ce lundi soir à Manuel Valls son rapport sur l’économie collaborative. Le texte suggère 19 propositions pour mieux encadrer cette économie qualifiée d’« alternative crédible à un modèle de consommation qui s’essouffle ». Il exige notamment plus de transparence fiscale pour des plateformes numériques telle que Airbnb ou Le Bon Coin. Le théoricien de l’économie collaborative Michel Bauwens revient pour 20 Minutes sur ce rapport. Cet ancien chef d’entreprise est l’auteur de Sauver le monde, vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer (éditions Les Liens qui libèrent), et créateur de la P2P Foundation.

Comment réagissez-vous aux principales propositions du rapport de Pascal Terrasse ?

Tout d’abord une remarque. Il me semble que ce rapport ne parle que de l’économie des échanges de services et de propriété, alors qu’il y a plusieurs économies collaboratives, dont une qui créée de vraies ressources partagées, les « communs ».

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Valérie Peugeot, l’avenir en communs

Communs, biens communs, domaine commun public, domaine commun informationnel, communs de la connaissance, etc. : ces mots et expressions dessinent l’ébauche d’un modèle de société alternatif au tout Etat et au tout marché. Un modèle en devenir, qui vit aujourd’hui dans le numérique via des sites collaboratifs comme OpenStreetMap, le logiciel libre et bien des communautés du Net. Un modèle venant de loin, au moins des communs historiques du Moyen Âge, et qui pourrait dans les années futures aller plus loin encore, au-delà du monde digital. Un modèle dont nous parle Valérie Peugeot.

Bien plus qu’une idée : une vie en communs

Communs ? Le mot sonne comme une abstraction. Une réponse un peu floue à la recherche éperdue d’une voie rejetant, et la litanie modernisatrice de l’ultra libéralisme, et l’illusion d’un remix de l’hymne des nationalisations. D’un chemin s’opposant, et à la marchandisation de tout et son contraire, et à la mise sous tutelle administrative de notre quotidien. Au mieux, sur un versant plus positif du terme, le quidam pense à l’idée de «mise en commun», donc à cette notion de «partage» qu’ont galvaudées les plateformes de l’économie dite collaborative. Mais peu d’images concrètes lui viennent en tête.

Il suffit pourtant de visiter a posteriori le site du festival Le Temps des communs d’octobre dernier dans sept pays francophones, dont des dizaines de villes françaises, pour constater à quel point les communs vivent désormais de mille feux, digitaux ou non, partout dans le monde, et en particulier dans ce qu’on appelle en France les «territoires».

Lire l’entretien sur le site Culturemobile.net – Lire l’entretien en PDF – Ecouter l’entretien en MP3

Un article d’Ariel Kyrou (@ArielKyrou)

En communs : Une introduction aux communs de la connaissance

Hervé Le Crosnier

C&F Editions (4 novembre 2015)

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Présentation de l’éditeur

Les connaissances sont des ressources sensibles : leur partage permet de réaliser la paix et les autres droits fondamentaux. Au contraire, leur transformation en biens économiques privés dans une « économie de la connaissance » est source d’exclusion, de restriction des savoirs et de limitation de leur circulation. Une longue tradition d’étude des communs matériels existe souligne le rôle des communautés pour la gestion de ressources finies impliquant un usage dit rival. Le numérique introduit quant à lui une opportunité nouvelle par son caractère additif et multipliable. Sensibiliser et assurer la gestion et le partage des connaissances, alerter des risques et méthodes d’enclosure, définir le faisceau de droits adapté, ouvrent de nouvelles perspectives portées par de nombreux mouvements issus des transformations numériques de la société (logiciels libres, creative commons, accès libre aux publications scientifiques, etc.). Dans ce recueil de ses articles publiés au cours de ces dernières années, Hervé Le Crosnier trace les contours d’une approche ouverte et coopérative des savoirs.

Biographie de l’auteur

Hervé Le Crosnier est enseignant chercheur à l’Université de Caen-Normandie. Ses enseignements portent sur les technologies de l’internet et la culture numérique. Ses cours de culture numérique délivrés en amphi sont filmés par le Centre d’Enseignement Multimédia de l’Université de Caen et rendus disponibles comme ressources éducatives libres. Ses recherches en informatique portent sur la notion de documents composites et multilingues. Son travail en sciences de l’information et de la communication s’articule autour de la question des communs de la connaissance.

Homo cooperans 2.0

Comment l’économie collaborative peut nous sortir de là !

Matthieu Lietaert

Préface de Michel Bauwens – Préface de Sophie Rabbi-Bouquet

Editions Couleur livres asbl (31 octobre 2015)

homo-cooperansMatthieu est le petit poisson vert qui en a marre de se faire bouffer 🙂

Il est docteur en sciences politiques, co-réalisateur du film sur le lobbying The Brussels Business (RTBF, ARTE), co-auteur du film participatif sur le climat Nos Chers Paradis (ARTE), auteur du livre Le Cohabitat – Reconstruisons des villages en ville, co-fondateur de l’habitat groupé L’Echappée, et co-fondateur du supermarché participatif et coopératif BEES Coop. Puis il parle, mais alors là, il parle beaucoup trop 🙂

 

 

 

La mise en commun des connaissances peut tout révolutionner

A l’occasion de la 4ème édition du Positive Economy Forum, Challenges, partenaire média de l’événement vous invite à découvrir celles et ceux qui portent des projets innovants au service d’une économie et d’une société plus positives.  Jacques Attali, Président du Positive Economy Forum, résume ainsi l’objectif de ce Forum: « les grondements croissants du monde, les enjeux du climat, de la violence, du chômage, de l’exclusion, du fanatisme, du désespoir des jeunes, montrent plus que jamais l’urgence d’agir dans l’intérêt des générations suivantes, qui est aussi le nôtre. Pour que notre monde devienne harmonieux. Venez rejoindre au Havre tous ceux, plus nombreux que jamais, qui, à l’invitation de la Fondation Positive Planet, veulent réfléchir et agir ensemble pour imposer ce changement profond, dont dépend la survie de notre civilisation, et de notre liberté ». La ville de demain, l’école en changement,la santé à l’ère du numérique, le changement climatique, la mobilité qui change nos sociétés: durant 4 jours, les débats porteront sur tous les grands enjeux de l’économie. Challenges publie à cette occasion les points de vue des grands experts de ces rencontres qui se déroulent au Havre.

Lire la suite sur le site challenges.fr

Etat social, propriété publique et biens communs

Thomas Boccon-Gibod, Pierre Crétois 

Editions Le Bord de l’eau (20 août 2015)

etat-social-propriete-publique-bien-commun Et si les biens communs, par ou en dehors de la propriété publique, constituaient l’une des armes pour penser une société nouvelle qui permette de sortir de l’impasse du «tout marché» ? Certes, la propriété publique se donne souvent comme un moyen efficace de lutte contre les déséquilibres sociaux induits par le marché. Mais ne servirait-elle pas en réalité de soutien, ou au mieux de paravent, à la logique individualiste d’appropriation ? Elle serait alors vouée à l’échec, faute de s’attaquer radicalement à la cause même du mal : le primat de l’appropriation individuelle, source perpétuelle d’inégalités, en contradiction flagrante avec l’idéal démocratique dont elle se réclame pourtant. C’est pourquoi la question du statut de la propriété publique constitue une porte d’entrée stratégique pour comprendre les modes de mise en oeuvre de la démocratie réelle dans les Etats modernes. Cet ouvrage collectif invite ainsi à confronter la notion de propriété publique à celles, aujourd’hui en vogue, de propriété commune et de biens communs, porteurs d’une conception radicalement égalitaire des relations sociales, en deçà des institutions politiques, et notamment étatiques. Dans un cadre juridique fortement marqué par la notion de propriété, comment les biens communs ont-ils été pensés ? Comment peuvent-ils l’être aujourd’hui et quelles sont les voies concrètes d’institutionnalisation du commun ? Peut-on considérer que, historiquement, l’Etat républicain en France en a été une forme à un degré ou à un autre ? Et quel est, dans cette perspective, l’avenir même de l’Etat social ?

Commun : Essai sur la révolution au XXIe

Pierre Dardot & Christian Laval

Editions La Découverte (20 août 2015)

commun-dardot-lavalPartout dans le monde, des mouvements contestent l’appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun.
Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s’impose aujourd’hui comme le terme central de l’alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l’écologie politique par la revendication des « communs » contre les nouvelles formes d’appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis.
Cette émergence du commun dans l’action appelle un travail de clarifi cation dans la pensée. Le sens actuel du commun se distingue des nombreux usages passés de cette notion, qu’ils soient philosophiques, juridiques ou théologiques : bien suprême de la cité, universalité d’essence, propriété inhérente à certaines choses, quand ce n’est pas la fin poursuivie par la création divine. Mais il est un autre fil qui rattache le commun, non à l’essence des hommes ou à la nature des choses, mais à l’activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l’usage commun, produire les règles capables d’obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolution.