Porteurs et contributeurs de projets peer-to-peer se réunissent à Paris du 8 au 12 janvier 2020, dans le cadre du Paris P2P Festival, la première manifestation dédiée à toutes les formes des interactions libres entre pairs : techniques, politiques, culturelles, sociales, économiques.
Dans le cadre de ce festival, de nombreux événements sont en lien avec les communs, en voici quelques-uns :
The Commons Stack, Kris Decoodt
Réaligner les incentives pour contribuer aux biens communs
The Commons Stack est un nouveau projet qui vise à offrir des outils techniques et culturels afin d’aiier à la décentralisation et à la démocratisation des structures de pouvoir. Nous construisons des micro-économies autour des communs afin de promouvoir l’intérêt collectif, en utilisant des incitations économiques, le financement continu, et la gouvernance collective. Venez découvrir ce que nous créons et comment y participer.
Journée du domaine public, organisée par Creative Commons France et Wikimedia
Nouvelles œuvres dans le domaine public en 202
Open Science et Open Education, quelles prospectives pour 2020? – Lionel Maurel et Benjamin Jean
Licences libres et aide au développement: retours d’expérience (Creative Commons, Wikimedia) – Primavera de Filippi
P2P Foundation – Liliana Carrillo
P2P and the Common
La plupart d’entre nous sommes allés à l’école où la connaissance est transmise des enseignants vers les élèves, et où les ressources sont sous le contrôle des adultes. Pouvez-vous imaginer une école où la connaissance est transmise entre élèves, sans enseignants, et où les ressources de l’école sont gérées directement par les élèves ?
Explorons les concepts de pair-à-pair et de communs en utilisant l’école comme cas d’usage.
Alice, Digital Commons Consortium
Atelier prospective sur le standard Solid – Bâtir le web de demain
Les spécifications SOLID sont un ensemble de standards du W3C, poussés par l’un des pilier du web, Tim Berners Lee. Il s’agit d’une nouvelle façon de concevoir des applications web en séparant les données et les plateformes. Aujourd’hui, le web fonctionne en silo du fait de l’accaparement des données et de leur moyens de productions par quelques gros acteurs en position de monopole. En redonnant la maîtrise de leurs données aux utilisateurs, nous pouvons retrouver les origines de l’imaginaire du web : un espace libre ou la coopération et le partage prévalent sur l’accaparement. Nous ambitionnons d’aller plus loin et de créer des écosystèmes complets basés sur la coopération. Bonne nouvelle, cette démarche a déjà commencé partout dans le monde !
Le projet est naissant mais très prometteur. Il nous permet de repenser complètement l’économie du numérique à la faveur des utilisateurs. Imaginons ensemble à quoi pourrait ressembler le web de demain et commençons à le construire aujourd’hui !
Boris Séguy, Digital Commons Consortium
Une idée de modélisation des communs
Nos modélisations des espaces d’agir ont toujours séparé les personnes physiques et les personnes morales, voire même ont toujours rassemblé les individus au sein de personnes morales où tous sont généralement tenu de porter la parole de la structure. Le monde des communs, entre autre, voit apparaitre une volonté d’affranchissement de ce carcan. Je propose d’aller plus loin en poussant une vision systémique globale mais mettant l’individu au centre localement.
Nous sommes tous individuellement dans divers réseaux où nous sommes impliqués à des degrés divers. C’est cette articulation entre notre individualité et les multiples personnes morales à travers lesquelles nous interagissons qui fait toute la richesse des communs. Je souhaite en proposer une modélisation au débat.
Guillaume Rouyer, l’Assemblée Virtuelle
Le PAIR à PAIR, les archipels et les modes d’organisation en réseau : Vers un reboot de nos structures sociale
A
l’occasion de ce talk, nous aborderons le PAIR à PAIR en tant que mode
d’organisation conçu et expérimenté dans le cadre de l’Assemblée
Virtuelle. Celui-ci s’inspire des principes du « peer-to-peer », issus
du monde informatique, ainsi que de ceux de la combinatoire, à l’origine
de l’aventure de l’évolution. PAIR est ici un acronyme signifiant :
Projet, Acteur, Idée, Ressource. Les PAIRs sont les « briques
élémentaires » du modèle PAIR à PAIR. Dotés d’autonomie, ils ont
vocation à se lier et à se structurer entre eux afin de favoriser
l’émergence de systèmes…
L’objectif du modèle
PAIR à PAIR est de favoriser le développement de modes d’organisation en
réseau, avec et par delà les organisations, appréhendées comme des
silos. Au cours de ce talk, nous évoquerons les perspectives sociales et
politiques ouvertes par le PAIR à PAIR.
Rachel Arnould, Open Food
Open Food – la distribution alimentaire réappropriée par ses acteurs
Projection du documentaire The Internet’s Own Boy
Ce film raconte l’histoire de Aaron Swartz, programmeur de génie et activiste de l’information. Depuis l’aide qu’il a apportée au développement de RSS, l’un des protocoles à la base d’Internet, à la co-fondation de Reddit, son empreinte est partout sur Internet. Mais c’est le travail révolutionnaire de Swartz autour des questions de justice sociale et d’organisation politique, combiné à son approche sans concession de l’accès à l’information pour tous, qui l’a pris au piège dans un cauchemar juridique de deux années. Cette bataille s’est terminée par son suicide à 26 ans. L’histoire d’Aaron touche une corde sensible chez des personnes même éloignées des communautés online parmi lesquelles il était une célébrité. Ce film est une histoire personnelle à propos de ce que nous perdons lorsque nous restons sourds à la technologie et à ses relations à nos libertés civiles.
Projection du documentaire La Bataille du Libre, de Philippe Borrel
Désormais l’informatique est au cœur de presque toutes les activités humaines. A t-elle contribué à faire de nous des citoyens plus autonomes ? Ou plutôt les consommateurs passifs d’un marché devenu total ? Sans que nous en ayons conscience, deux logiques s’affrontent aujourd’hui au cœur de la technologie, depuis que les principes émancipateurs du logiciel libre sont venus s’a^aquer dans les années 80 à ceux exclusifs et « privateurs » du droit de la propriété intellectuelle.
Le récit filmique que nous vous proposons pour « La bataille du Libre » est simple. Le film est conçu comme le journal de bord d’un voyage en immersion à la rencontre de figures anonymes ou de personnalités hors-normes de ce monde encore marginal du « Libre », et de ses opposants, en Inde, en France, en Suisse et aux États-Unis. Filmés sans langue de bois ni jargon technique, des lanceurs d’alerte et des observateurs éclairés ponctuent l’avancée du propos du film par leurs témoignages ou leurs analyses.
Le monde que nous voulons, Jean-François Noubel
Depuis que l’Humain a bâti les civilisations, il n’a su gérer la société qu’au moyen de pouvoirs centralisés qui, en normalisant la pensée et les codes sociaux, on pu assurer la cohérence des actions de millions et de milliards d’individus. On appelle cela l’intelligence collective pyramidale. Réchauffement climatique, ultra-concentration des pouvoirs et des richesses, vision extractive et patriarcale du monde, anthropocentrisme et spéciale, l’intelligence collective pyramidale atteint ses limites aujourd’hui. Notre espèce commence à se doter de technologies et d’infrastructures qui vont lui permettre de passer à une intelligence collective supérieure, l’intelligence collective holomidale, distribuée, open source, fondée sur des économies intégratives du vivant dans son ensemble. Quelles technologies et quels changements intérieurs vont provoquer cette transition ? Nous allons y réfléchir ensemble durant notre échange.
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Image d’en-tête : Close view of Hong Kong Lennon Wall sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International